Eglise Saint-Martin
La découverte du charbon à Vieux-Condé en 1741 et son exploitation à partir de 1751 va provoquer un essor démographique important : de 300 habitants en 1560, le village passe à 1 220 personnes en 1786.
C’est probablement une des raisons de l’abandon de l’ancienne et bien vieille église située sur la place Jeanne d’Arc, pour la construction d’un nouvel édifice mieux adapté à l’accroissement du nombre des pratiquants.C’est en 1781, à l’initiative du duc de Croÿ que débute la construction, dont le gros œuvre est achevé en deux ans. Le duc s’occupe personnellement de réunir son financement avec en outre un emprunt à la chapelle de Bonsecours. Il donne une partie des bois pour la charpente. Il autorise la fabrication des briques dans l’une de ses propriétés. La Compagnie des Mines d’Anzin, dont il est le fondateur, donne toutes les ferrures des châssis. Les paroissiens, généreusement, font le reste. Orientée vers l’Ouest, alors que le plus souvent elles sont orientées vers l’Est, il semble qu’elle fût placée dans la perspective de la nouvelle route, aménagée dans la même période, dite alors du pavé de Condé à Vieux-Condé. C’est, en effet, en 1782 que la première rue est pavée ; jusqu’à cette époque tous les chemins sont en terre.
Le presbytère
Le premier presbytère fut confisqué sous le Révolution de 1789 et vendu comme Bien national.
La construction de l’actuel presbytère est achevée le 17 juin 1870. Le mur d’enceinte sera élevé par la commune en 1883.
En 1824, le Conseil municipal décide la construction d’une maison communale et délibère sur les plans qui seront soumis à l’approbation du Préfet. Le devis s’élève à 8 555 Fr. Un crédit supplémentaire de 150 Fr est voté pour l’achat du mobilier.
En 1940, le centre-ville est bombardé et la mairie est détruite. En 1944, une V2 détruit les premières maisons de la rue Victor Hugo.
La nouvelle mairie sera inaugurée le 13 juillet 1958 sous la présidence de Monsieur Eugène Thomas, ministre des PTT.
Création d’un marché hebdomadaire
Le 31 juillet 1902, sous la présidence de Monsieur Hippolyte Gosselin, maire, le Conseil municipal, sur la proposition du citoyen Richard Alcide, correspondant local du quotidien « Le Réveil du Nord », accepte l’ouverture d’un marché hebdomadaire au Vieux-Condé, place de la République. Il se tiendra tous les jeudis et une commission est chargée d’élaborer le cahier des charges.
Tourelle du soldat Beaulieux
Jules Beaulieux est né à Anzin dans une famille de mineurs. En 1940, il est affecté au 54ème Régiment d’Infanterie de Forteresse, secteur fortifié de l’Escaut. La tourelle du pont du Sarteau à laquelle est affecté Jules Beaulieux, aux avant-postes, est un tout petit ouvrage, blindé et pivotant, pourvu d’une mitrailleuse et posée sur le chemin du halage de l’Escaut. Le dimanche 19 mai 1940, les Allemands sont signalés à Péruwelz. À 17H00, le génie français fait sauter le pont du Sarteau à environ 200m de la tourelle et se prépare à faire sauter le 2ème pont sur le Jard. Seul, le brave soldat reste à son poste et lutte contre la force mécanique ennemie qu’il empêche de passer mais qui finira par le réduire au silence. La tourelle a été perforée en trois endroits.
Canal du Jard
Avant 1731, le petit canal du Jard se jetait dans l’Escaut à mi-parcours entre la redoute dite du Jard et le château de Vieux-Condé et son grand parc.
Son débit et sa jonction si proche avec l’Escaut ne permettait pas un écoulement satisfaisant.
Autant ingénieur que diplomate ou militaire, Emmanuel de Croÿ s’intéresse au problème lié à la crue de l’Escaut. Le projet de l’aménagement du Jard, qui permet l’asséchement des lieux, conçu en 1770, aboutit enfin en 1777. Un arrêt du conseil d’Etat du roi Louis XV ordonne le prolongement du canal du Jard, le redressement de l’Escaut et la construction de ponts nécessaires.
La chapelle ND des Affligés
Sous l’Ancien Régime et avant 1748, la chapelle était suffisamment spacieuse pour y dire la messe de temps en temps, Vieux-Condé ne comptait que 300 habitants à l’époque.
Elle fut démolie et reconstruite à une date inconnue, au centre de la place Jeanne d’Arc, à l’emplacement d’une chapelle dédiée à Saint Charles et devant l’église paroissiale en descendant le « pavé du rivage » qui mène à l’Escaut.
En 1867, elle subit une profonde restauration tant à l’extérieur qu’à l’intérieur et elle fut bénie en 1868 par monsieur l’abbé Musin, curé de Vieux-Condé. Une bénédiction eut lieu en 1925 après son transfert rue Tabary
Le monument aux morts 14/18
Dimanche 22 octobre 1922 eut lieu, à Vieux Condé, l’inauguration du monument aux enfants de la commune tombés au Champ d’honneur. La journée commença par les funérailles du lieutenant Arthur Mercier, tué en avril 1915, près de Namur ; à cet office, fut en même temps commémoré le souvenir de tous les enfants de la paroisse morts pour la France. Familles en deuil et anciens combattants emplissaient la vaste église. Après l’Évangile, M. l’abbé Constant Bricout, curé, exalta l’héroïsme de nos soldats. L’après-midi le cortège officiel se rendit à son tour au pied du monument qui comprend une pyramide en pierre blanche, portant un soldat en bronze, l’arme au bras. Au bas, une palme, avec cette inscription : « Aux enfants de Vieux-Condé, morts pour la France ». Sur les quatre faces, les noms de 241 soldats tombés au Champ d’honneur et des 13 victimes civiles. De nombreux discours furent prononcés.
Le Grand Hebdomadaire, n° 44, dimanche 29 octobre 1922, p. 698.
Marcel Caby
Marcel Caby est né à Vieux-Condé le 16 mars 1920. Elu conseiller municipal en 1947, il deviendra maire en 1949 jusqu’à sa mort tragique, le 20 mai 1954, dans un accident de voiture à Baisieux avec son adjoint René Beth. Leur 4cv a dérapé dans un virage, sur le pavé mouillé, et s’est jetée contre un arbre puis s’est retournée et a pris feu.
Château Castiau – Bibliothèque
Cette grande bâtisse fut érigée au milieu du XIXème siècle. Le médecin Victor Castiau qui fut maire de la commune de 1852 à 1871 y habitait et avait aménagé une verrière dans la tour pour la distraction de sa fille, passionnée d’astronomie.
C’est la bibliothèque municipale qui occupe maintenant cette propriété.